Friday, 1 July 2005

Chapitres 21 à 30



 Chapitre 21.  Crainté du mal 


201.
Les pure se cœur redoutent le vertige du mal, il n’en va pas ainsi des pécheurs.


202.
Les mauvaises actions engendrent  la souffrance,
elles sont à redouter plus que le feu.


203.
Ne pas rendre le mal pour le mal est, dit-on, la première des sagesses.


204.
Ne pense pas, au moins par oubli, à l’acte qui cause le malheur de ton prochain. Sinon, le dieu de la Justice pensera au moyen de causer ton malheur.


205.
Ne fais pas le mal parce que tu es pauvre; si tu le fais; tu deviendras plus pauvre encore.


206.
Ne fais pas à autrui, le mal dont tu ne désires pas souffrir toi-même.


207.
On échappe à toute haine (quelque féroce qu’elle soit) mais celle causée par le mal (qu’on a fait) poursuit le coupable et le tue.


208.
Le mal que l’on fait suit le coupable, ainsi que l’ombre suit l’homme,
partout sans jamais le quitter.


209.
Si l’on s’aime soi-même, il faut s’abstenir de ce qui peut participer du mal.


210.
Si, au lieu de e’engager dans la bonne voie, quelqu’un ne fait que du mal,
sache qu’il est un professionnel du mal.

 Chapitre 22.  Savoir pratiquer la bienfaisance


211.
De même qu’aux nuages qui versent la pluie, le monde ne fait rien en retour, de même les bienfaits n’exigent pas réciprocité.


212.
Créée par le travail, la richesse de celui qui en est digne,
lui est dounée pour faire la charité.


213.
Au Ciel comme sur la terre, il est difficle de faire une meilleur couvre que d’obliger (son prochain).


214.
Celui qui sait ce qu’il faut faire de convenable est un homme vivant,
tout autre est rangé parmi les morts.


215.
La richesse du grand Sage qui désire se conformer et se conforme aux us et coutumes du monde, ressemble à la pièce d’eau du village qui est rempli jusqu’aux bords.


216.
Si l’opulence échoit à un homme charitable elle ressemble à l’arbre utile situé au milieu du village et chargé de fruits mûrs.


217.
Se trouve-t-elle entre les mains d’un homme de grande générosité, la richesse est pareille à l’arbre, dont toutes les parties servent de médicaments.


218.
Celui-là a le sentiment éclairé du devoir qui ne se lasse pas de faire la charité, même quand ses ressources ont diminué. 


219.
Devenir pauvre pour l’homme généreux c’est regretter l’impossibilité où il est de ne pouvoir faire des libéralités. 


220.
Si la charité peut antraîner la perte de la richesse,
elle vaut qu’on l’achète, en se vendant soi-même.

 Chapitre 23.  La charité


221.
Donner aux pauvres, c’est faire la charité; il est de a nature de tous les autres dons de n’être faits qu’en vue d’un profit, que l’on en attend dans la suite. 


222.
Mendier est mauvais, bien qu’il y en ait qui prétendent qu’il conduit à la bonne voie dans ce monde. Donner est bien, bien qu’il y en ait qui prétendent qu’il ne fait pas obtenir le paradis.


223.
Ne pas proférer les paroles déshonorantes. ‘‘Je n’ai rien’’ et donner à ceux qui les ont dites: tous les deux actes ne se rencontrent que chez l’homme de bonne famille.


224.
Avoir pitié, ne cause pas la joie jusqu’au moment où l’on voit le visage épanoui du pauvre qui a obtenu (l’aumône).


225.
Le mérite des hommes fermes á souffrir la faim, ne vient qu’après le mérite de celui qui apaise la faim d’autrui.   


226.
Apaiser la faim déchirante des pauvres, est le moyen de mettre sa propre richesse en sécurité.


227.
La cruelle maladie appelée faim n’afflige pas celui qui est accoutumé à partager ses repas, avec les hôtes.


228.
Ce sont ceux qui sont dépourvus de la grâce qui thésaurisent et perdent ensuite leur fortune. Ils ne connaissent donc pas le bonheur éprouvé par ceux qui donnent ?


229.
Manger solitaire afin de remplir (son trésor) cause une douleur plus aigue que mendier.


230.
Il n’y a rien de plus cruel que mourir. Il vaut mieux mourir qu’être impuissant à donner.

 Chapitre 24.  La gloire.


231.
Donnez! vivez avec gloire! Il n’y a pas de profit plus grand à l’homme que celui-là.


232.
De tous les éloges qu’on décerne, seul reste permanent, celui qui est fait de quelqu’un qui donne (aux pauvres).


233.
Il n’y a en ce monde rien qui puisse égaler la grande gloire de quelqu’un.
Tout le reste est détruit ici-bas.


234.
Si quelqu’un acquiert ici-bas une gloire indestructible, le monde des dévas ne célèbrera pas les bienheureux qui s’y trouvent.


235.
Seuls, les Sages peuvent accroître leur gloire et la rendre immortelle.


236.
Si l’on nait, il faut naître avec les qualités propres à acquerir la gloire. Si non, il vaut mieux ne pas pas naître.


237.
Ceux qui ne vivent pas avec gloire ne se plaignent pas d’eux-mêmes.
Pourquoi se plaignent-ils de ceux qui les méprisent.


238.
C’est une honte dit-on, pour tous homme que de ne pas acquérir la réputation.


239.
Le champ qui support un corps sans gloire produit une moisson dérisoire.


240.
Ceux-la vivent, qui vivent sans honte; ceux-là ne vivent pas, qui vivent sans réputation.

 Chapitre 25.  La miséricorde


241.
Richesse de miséricorde est richesse d’entre les richesses.
Richesse de biens se trouve même chez les hommes vils.


242.
Suivez la bonne méthode pour examiner, considérez toutes choses et devenez miséricordieux. L’investigation des divers systèmes religieux indique la miséricorde comme le seul compagnon (de cette vie).  


243.
Ceux qui ont le cœur miséricordieux n’entrent pas dans le monde des souffrances et des ténèbres.


244.
Ceux qui compatissent aux êtres animés et les protègent ne courent pas de danger qui les fassent craindre pour leur vie


245.
Pour ceux qui sont miséricordieux, aucune douleur n’existe: témoins ceux qui vivent sur cette grande étendue de terre fertile, entourée d’air. 


246.
Ceux qui dénués de miséricorde commettent des actes non miséricordieux, sont disent les gens de Bien, ceux qui n’ont pas recherché la vertu (dans les vies précedentes) et ont oublié leurs souffrances.


247.
Pour qui n’a pas de Biens, le plaisir de ce monde n’existe pas; de même pour qui n’a pas de miséricorde, le bonheur de l’autre monde n’existe pas.   


248.
Qui est dépourvu de Biens, fleurira un jour. Qui est dépourvu de miséricorde est perdu pour toujours et sans rémission.


249.
Examinez la vertu pratiquée par un homme sans miséricorde; elle est pareille, à la découverte que fait un homme sans intelligence, du Vrai Etre.


250.
Toi qui t’élances contre un plus faible, considère ta situation,
lorsqu’un plus fort se jette sur toi.

 Chapitre 26.  Abstinence de chair


251.
Comment celui qui mange la chair d’un autre être animé, pour engraisser la sienne, peut-il se laisser gagner par la miséricorde. 


252.
Les bienfaits de la richesse n’existent pas pour ceux qui ne la cultivent pas; ainsi que les bienfaits de la miséricorde n’existence pus pour ceux qui mangent la chair.


253.
Le cœur de celui qui mange avec goûte la chair d’un autre être animé ne se tourne pas vers la miséricorde, tout comme le cœur de celui qui a en main une arme meurtrière.  


254.
Qu’est ce que la miséricorde? C’est ne pas vers tuer. Qu’est ce qui n’est pas miséricorde? C’est tuer. Donc, manger la chair qui provient du meurtre n’est pas vertueux.   


255.
La vie des êtres dépend donc de la vertu, appelée abstinence de la chair.
Si quelqu’un en mange, l’enfer (qui l’a devoré),
n’ouvrira plus la bouche pour le prix.


256.
Si le monde ne tue pas pour manger la chair, il n’y aura personne qui en vende, pour en toucher le prix.


257.
La viande est la plaie d’un autre être. Ceux qui en connaissent l’impureté doivent s’en abstenir.


258.
Les sages qui se sont délivrés de l’Illusion et de l’Ignorance ne mangent pas la viande, d’où s’est échappée la vie d’un être.


259.
Ne pas manger la chair d’un être dont on a enlevé la vie vaut mieux que faire mille sacrifices en ‘répandant du beurre clarifié sur le feu.


260.
Tout être animé vénère, les mains jointes,
celui qui ne tue pas et qui a renoncé à la chair.

 Chapitre 27.  La penitence


261.
Le propre de la pénitence, c’est de supporter ses propres douleurs et de ne pas faire souffrir un autre être doué de vie.


262.
La pénitence profite à ceux qui l’ont faite (dans les existenses antérieures) et ne réside réellement qu’en eux; l’entreprendre pour la première fois, est un effort inutile.


263.
Les autres (qui mènent la vie familiale), dans le désir de donner à ceux qui ont renoncé au monde: nourriture, médicaments et hospitalité, semblent avoir oublié de faire eux-mêmes pénitence ! 


264.
Si les pénitents désirent ruiner leurs ennemies et enrichir leurs amis, ils réalisent leur désir, par la puissance de leur pénitence.


265.
Parce que, si l’on s’y efforce, l’on obtient tous les mérites que l’on désire pour l’autre monde, on doit s’efforcer de faire pénitence, dans ce monde même.


266.
Ceux qui font pénitence font leur devoir; les autres se laissent prendre dans le piège des désires et font leur propre malheur.


267.
Plus la flamme du feu est violente, plus brillant devient l’éclat de l’or qui y est fondu. De même, plus aigues sont les souffrances causées par les austérités, plus brillante devient la sagesse des pénitents.   


268.
Tous les autres êtres vénèrent celui qui a réussi à faire de sa vie, son propre bien, grâce à sa pénitence.


269.
Celui qui excelle dans la puissance, qui provient de la pénitence peut même réussir à triompher de Y aman (dieu de la mort).


270.
La cause de l’augmentation du nombre des nécéssiteux est le petit nombre de ceux qui font pénitence et le grand nombre des non pénitents.

 Chapitre 28.  Bonne conduite (De la conduite qu’on de doit pas tenir)


271.
Les cinq sens se rient interieurement de la feinte moralité de l’hypocrite.


272.
De quelle utilité est l’apparence de pénitent sublime comme le ciel,
à celui qui conscient de ses péchés, y persiste. 


273.
Sans avoir le pouvoir de maitriser sa volonté, celui qui adopte l’apparence des pénitences (qui ont ce pouvoir) ressemble à la vache qui broute les cultures, recouverte d’une peau de tigre (pour n’être pas chassée par les cultivateurs). 


274.
Commettre les actes non péniteuts, sous le masque de l’habit du pénitent est pareil à l’agissement de l’oiseleur qui prend les oiseaux,
caché dans les brouissailles.


265.
La conduite cachée de ceux qui crient: ‘‘Nous sommes détachés de ce monde’’ leur cause maintes douleurs, de nature à leur faire crier:
‘‘Qu’avons-nous fait? Qu’avons nous fait?’’


276.
Il n’y a pas de plus durs de coeur que ceux qui n’ont pas renoncé dans leur for intérieur et qui vivent, à l’instar des pénitents, en trompant les hommes charitables.


277.
Le monde a des hommes qui, ont un brillant dehors, comme la graine à reglisse, mais dont le cœur est noir comme le bec de la graine à reglisse.


278.
Nombreux sont ceux qui ont le coeur impur mais qui lavent seulement leur corps; comme ceux qui ont acquis les réputations de pénitents et qui vivent sous un faux dehors.


279.
La flèche est cruelle (bien que droite), le luth est doux bien que courbe. Il faut donne juger les pénitents d’après leurs œuvres.


270.
Il n’est pas nécessaire d’avoir la tête rasée ou de laisser croitre les cheveux,
si l’on s’abstient de ce que le monde condamne.

Chapitre 29.  Ne pas voler


281.
Que celui qui est considéré de tous, comme désirant son salut et non comme le méprisant garde son cœur contre toute appropriation frauduleuse d’un objet quelconque!


282.
Penser au péché est un péché. Que l’on ne pense donc pas à s’approprier frauduleusement la propriété d’autrui.


283.
La fortune acquise par le vol semble prospérer,
mais elle dépasse les limites et périt.


284.
Le désir effréné du vol a pour effet de causer de cuisantes douleurs.


285.
Le désir d’aimer le prochain, parce qu’on connaît le prix de la miséricorde, ne germe pas dans le cœur de Ceux qui convoitent le bien d’autrui et épient son défaut de vigilance.


286.
Ceux qui ont l’amour immodéré du vol n’ont pas sens de la mesure et ne se conduisent pas en conséquence.


287.
Ne se rencontre pas chez ceux qui ont le sens de la mesure,
l’ignorance crasse appelée vol.


288.
La fourberie a sa demeure fixe dans la cœur des professionnels du vol, comme la vertu a la sienne, dans le cœur de ceux qui ont le sens de la mesure.


289.
Ceux qui ne connaissent pas autre chose que le vol périssent instantanément, avec leurs mauvaises pensées démesurées.


290.
Le corps des habituels du vol périt; le monde des dieux ne manque pas à ceux qui ne volent pas.

 Chapitre 30.  La Véracité


291.
Qu’est ce que la véracité? C’est proférer des paroles qui ne puissent causer aucun mal.


292.
S’il a pour effet de causer du bien sans le moindre mal,
le vaut mensonge la vertu. 


293.
Ne dites jamais un mensonge que votre conscience sait être un mensonge, car lorsque vous avez menti, votre conscience se constitue témoin de votre mensonge et vous fait souffrir.


294.
Celui qui se conduit sans mentir selon sa conscience,
vit dans le cœur de tous les hommes.


295.
Celui qui dit la vérité selon sa conscience est le premier d’entre ceux qui joignent la charité à la pénitence.


296.
L n’y a pas de gloire égale à ne pas mentir. Ceci donne toutes les vertus,
sans qu’on ait besoin de mortifier le corps.


297.
Si l’on a la maîtriser de ne pas mentir, il est bon de ne pas pratiquer,
de ne pas pratiquer les autres vertus.


298.
La purete du corps s’obtient par l’eau,
la pureté du cœur se forme par la véracité.


299.
Toute lumière qui chasse l’obscurité n’est pas lumière; pour les vertueux,
est la seule lumière, la vérité qui jugule l’obscurité du coeur.


300.
D’après mes investigations personnelles, il n’y a rien de plus grand que la vérité.

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